L'Élan :: AIDE ET LUTTE CONTRE LES AGRESSIONS À CARACTÈRE SEXUEL

Notre définition Les conséquences Le consentement D'où vient le problème

Notre définition

Une agression sexuelle, c'est tout geste ou parole à connotation sexuelle non désiré. C'est un geste grave qui a des répercussions.

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L'agression à caractère sexuel est définie comme un acte de domination, d'humiliation, de violence et d'abus de pouvoir, principalement commis par des hommes envers les femmes et les enfants. Cet acte s'inscrit comme une forme de contrôle social en tentant de maintenir les femmes dans la peur et dans des rapports de force inégaux.

« Agresser sexuellement, c'est imposer des attitudes, des paroles, des gestes à connotation sexuelle contre la volonté ou malgré l'absence de consentement de la personne, et ce, en utilisant le chantage, l'intimidation, la manipulation, la menace, les privilèges, les récompenses, la violence physique, psychologique ou verbale. »

– Regroupement des CALACS

Les agressions à caractère sexuelles peuvent prendre différentes formes :

Agression sexuelle
Inceste
Exhibitionnisme
Cyberprédation
Harcèlement sexuel
Autres formes d'exploitation sexuelle

Attouchements
Agression sexuelle collective
Voyeurisme
Pornographie
Prostitution

Les conséquences

Les agressions sexuelles ont des conséquences à plus d'un niveau. Elles blessent et ébranlent les victimes et ont des répercussions sur la société.

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Conséquences sociales

Les conséquences sociales des agressions à caractère sexuel sont énormes et touchent l'ensemble des femmes. Le danger et la peur, exacerbés par l'imposante réalité des agressions à caractère sexuel, font partie intégrante de la vie des femmes. Au quotidien, cela conduit rationnellement les femmes à mener une vie de contournement, à restreindre leurs déplacements et à faire divers aménagements (heures et lieux de sorties, moyen de transport, style d'habillement, etc.) dans l'espoir d'assurer leur sécurité, de se protéger contre la menace réelle d'une agression à caractère sexuel. Pourtant, les femmes ne devraient pas avoir à troquer leur liberté pour leur sécurité.

Conséquences individuelles

Les agressions à caractère sexuel entraînent de graves conséquences sur le plan individuel. Les conséquences physiques, psychologiques et affectives peuvent varier d'une personne à l'autre.

Au plan physique :

Ecchymoses
Maux de tête
Troubles gastro-intestinaux
Nausées
Complications gynécologiques
Anxiété face à la possibilité d'être enceinte ou
d'avoir contracté une infection transmissible
sexuellement ou par le sang (ITSS)
etc.

Au plan psychologique et affectif :

Honte
Culpabilité
Incrédulité
Colère
Confusion
Troubles sexuels
Automutilation
Toxicomanie
Négation
Tentatives de suicide
Rappel d'image (flash-back)
Attaques de panique
Amnésie
Dissociation
etc.

« Le silence entourant les agressions à caractère sexuel aggrave souvent les conséquences à court et à long terme. Les tabous, les mythes et les préjugés enlisent les femmes dans le silence et font en sorte que le dévoilement est plus difficile. Ainsi, plusieurs femmes ont peur de ne pas être crues, d'être jugées, blâmées et rejetées par leur entourage (conjoint-e, enfant-s, famille). Pour les femmes ayant été agressées par un membre de leur famille, cette difficulté est d'autant plus présente qu'elles ont peur que le dévoilement ne fasse éclater le noyau familial. Pour certaines femmes, la peur du dévoilement est liée à la peur d'être identifiées et stigmatisées dans leur communauté (village, ville). Malheureusement, dans plusieurs cas, la peur des femmes est justifiée : elles ne sont pas toujours crues et elles sont parfois rejetées par leur entourage.» 1

1- Tiré de la base d'unité du RQCALACS

Le consentement

Consentir à une activité sexuelle est le fait d'accepter de son plein gré, sans contrainte, ni menace, de se livrer à l'activité sexuelle en question.

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La loi exige qu'une personne prenne toutes les mesures raisonnables pour s'assurer du consentement de son ou de sa partenaire.

Le consentement n'est pas valide si :

la victime exprime un refus, par des mots, des gestes, un comportement ou tout autre moyen
l'agresseur abuse de la confiance de sa victime et utilise sa position d'autorité et de pouvoir pour obtenir ce qu'il désire
la victime est inapte à consentir (trop jeune, trop intoxiquée)
il est exprimé par une personne autre que la victime

De plus, la personne qui a consenti à se livrer à une activité sexuelle peut, en tout temps, exprimer un refus de poursuivre, par des mots, des gestes, un comportement ou tout autre moyen.

L'âge du consentement au Canada est de 16 ans, ce qui signifie qu'une personne de moins de 16 ans ne peut donner son consentement à un rapport sexuel. Il existe cependant certaines exceptions où la loi ne considère pas cet acte comme criminel :

une personne âgée de 14 ou 15 ans qui consent à avoir des rapports sexuels avec une autre personne de moins de cinq ans son aînée.
une personne âgée de 12 ou 13 ans qui consent à avoir des rapports sexuels avec une autre personne de moins de deux ans son aînée.

Ces exceptions ne sont valables que si la personne plus âgée ne se trouve pas dans une situation d'autorité ou de confiance et qu'il ne s'agit pas d'un cas d'exploitation. La loi stipule également qu'une personne de moins de 12 ans ne peut en aucun cas consentir à une relation de nature sexuelle.

D'où vient le problème

Pour les CALACS, les agressions à caractère sexuel font partie intégrante de la problématique plus large de la violence faite aux femmes, laquelle s'inscrit à son tour dans l'ensemble des manifestations d'oppression et d'inégalité vécues par les femmes. À ce titre, la pauvreté, les iniquités salariales, les atteintes aux droits et aux libertés des femmes quant à la maternité et à la sexualité ne sont que quelques formes d'oppression qui touchent plus particulièrement les femmes.

Une attention particulière doit également être portée aux oppressions spécifiques reliées à l'âge, à l'appartenance ethnique, culturelle ou religieuse, aux capacités physiques et intellectuelles, à la classe sociale, à l'orientation politique, à l'orientation sexuelle, au statut social, etc. qui font en sorte que certains groupes sociaux se trouvent dans une position qui augmente leur état de vulnérabilité.

Dans sa plus profonde expression, la violence faite aux femmes représente donc «une violation des droits de la personne humaine et des libertés fondamentales qui empêche partiellement ou totalement les femmes» de développer leur plein potentiel personnel et social (Organisation des Nations Unies, 1997: 1). Cette violence contrevient au droit des femmes à l'égalité, à l'intégrité, la liberté et la sécurité. En ce sens, elle porte directement atteinte à la reconnaissance et à l'exercice des droits des femmes de même qu'à leur pleine participation à la société.

Ce que l'Élan peut faire Ça vient d'arriver? Comment aider?

Venez reprendre votre élan !

Qu'il s'agisse d'une agression récente ou vécue il y a très longtemps, les intervenantes de L'Élan accompagnent les femmes et les adolescentes pour qu'elles reprennent du pouvoir sur leur vie. Souvenez-vous qu'on peut s'en sortir !
Nos services d'aide sont gratuits et confidentiels et s'adressent aux femmes et adolescentes de 12 ans et plus.

Les objectifs de nos services d'aide :

Reprendre du pouvoir dans sa vie
Offrir un lieu sécuritaire
Partager et réfléchir
Acquérir une meilleure connaissance de ses forces
Élaborer des moyens pour mieux répondre à ses besoins

Ce que l'Élan peut faire pour vous

Voici les différents services que nous offrons pour vous aider à mieux reprendre votre élan.

Suivis individuels

Vous vivez avec des conséquences dues à une ou des agressions sexuelles ? Vous pouvez rencontrer une intervenante de L'Élan. Il suffit de prendre rendez-vous. (Possibilité de rendez-vous le jour ou le soir, en semaine).
L'Élan offre des suivis d'urgence, ainsi qu'un processus à court et moyen terme. Les thèmes abordés dépendent des besoins de chacune.

Groupes de cheminement

Chaque femme est différente et chacune des situations vécues l'est aussi, mais rapidement, les femmes s'aperçoivent que ces vécus se rejoignent en fin de compte. Les rencontres permettent aux femmes de créer des liens de confiance, de développer de la solidarité et de briser l'isolement.

Accompagnements

Une intervenante de L'Élan peut vous informer de vos droits. Elle peut aussi vous donner les informations nécessaires afin de mieux comprendre certaines procédures et vous accompagner dans les démarches que vous aurez décidé d'entreprendre, que ce soit médical, judiciaire ou autre.

Services aux proches

Il est parfois difficile pour une personne proche de prendre une distance émotive face au récit de la victime d'agression sexuelle. Ces personnes proches peuvent recevoir du soutien téléphonique et de l'information sur le rôle important qu'elles auront à jouer dans le processus de guérison de la victime. L'Élan peut outiller les personnes proches. Pour en savoir plus, cliquez ici

Cours d'autodéfense

Chaque année, L'Élan organise des cours d'autodéfense spécifiquement adaptés pour les femmes et pour les adolescentes. Nous offrons occasionnellement un cours pour les femmes ayant une déficience intellectuelle. Ces journées d'apprentissage pratique visant à contrer les agressions sexuelles et le harcèlement aident à l'affirmation et à la reprise de pouvoir sur votre vie. Informez-vous auprès de L'Élan pour connaître les dates et lieux des prochaines formations.

Soutien aux organismes et établissements

L'Élan offre de l'écoute, de l'information et des références téléphoniques aux organismes et établissements qui interviennent auprès des femmes et des adolescentes. Nous donnons aussi des formations et ateliers au personnel des établissements qui en font la demande. Appelez-nous !

Ça vient d'arriver?

Si vous êtes encore en danger, composez le 911
Besoin d'aide? Voici ce que L'Élan peut faire pour vous.
Pour trouver le Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel de votre région
Vous pouvez téléphoner sans frais à la Ligne-ressource pour les victimes d'agression sexuelle : 1-888-933-9007, 24 heures / 7 jours.
Vous pouvez vous présenter à l'un des Centres de santé de services sociaux (CSSS) désignés pour victimes d'agression sexuelle des Laurentides.
Pour en savoir plus, cliquez ici
Les Centres désignés au Québec : Généralement dans les hôpitaux, les Centres désignés offrent leurs services 24 hheures / 7 jours aux victimes d'agression sexuelle – enfants, adolescents et adolescentes, femmes et hommes – nécessitant une évaluation de leur état de santé par un examen médical ou médicolégal. Chaque Centre désigné a son équipe médicosociale composée d'intervenants et intervenantes psychosociaux, de personnel infirmier et de médecins formés pour vous aider.
- Vous pouvez être accompagnée par la personne de votre choix, même par une intervenante de L'Élan.
- Vous pouvez téléphoner au Centre désigné et annoncer votre venue.
Le Centre désigné pour ADULTES est situé au CSSS d'Antoine-Labelle, dans les deux hôpitaux :
- À Rivière-Rouge, 1525, rue L'Annonciation Nord, Rivière-Rouge 819 275-2118 poste 3616
- À Mont-Laurier, 2561, de la Lièvre Sud, Mont-Laurier 819 623-1234
Le Centre désigné pour ENFANTS et ADULTES est situé au CSSS de St-Jérôme, 290, rue Montigny, Saint-Jérôme (à l'hôpital Hôtel-Dieu)
- 450 431-8200 poste 2770
Vous pouvez également communiquer avec les services de police de la région où l'agression a eu lieu.
- Sûreté du Québec, MRC d'Antoine-Labelle 819 623-2211
- Sûreté du Québec, MRC des Laurentides 819 326-3131
- Sûreté municipale de Mont-Tremblant 819 425-8614

Comment aider quelqu'un ?

Vous connaissez une victime d'agression sexuelle et elle s'est confiée à vous. Vous voulez savoir ce que vous pouvez faire pour l'aider ? Voici un tableau qui présente les réactions aidante à favoriser en situation d'écoute. Une liste des réactions nuisibles est présentée pour les éviter.

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Réactions aidantes		Réactions nuisibles
Écouter Croire ce qu'elle raconte, même si c'est décousu ou pas très clair Respecter son rythme L'encourager dans ses démarches Être supportant et disponible Lui dire que ce n'est pas de sa faute Être attentif à ses besoins et lui demander si on n'est pas sûr L'aider à trouver des moyens pour se sentir davantage en sécurité L'encourager à prendre soin d'elle par des activités ou des loisirs qu'elle aime Être honnête sur nos sentiments (colère, peine…), mais bien expliquer contre qui ces émotions sont dirigées L'encourager à aller chercher de l'aide		Ne pas la croire Juger ou douter Vouloir tout savoir, questionner La culpabiliser en lui disant qu'elle aurait pu se défendre, qu'elle n'a pas fait assez attention, etc. Lui dire que ce n'est pas si grave La surprotéger Prendre les décisions à sa place L'empêcher de vivre ses émotions en lui disant qu'il faut oublier le passé Démontrer de l'impatience Lui exprimer une colère ou une peine très intense

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